Le jeu des échecs à traversé les siècles sans broncher, gagnant en popularité jusqu’à s’imposer comme un outil pédagogique dans les écoles du monde entier. L’échiquier s’est aussi invité dans nos intérieurs, jouant tour à tour le rôle d’un artefact déco qui apporte un brin de sérénité et de réflexion et un côté vintage de belle facture, ou un rôle de divertissant en servant de support à des parties entre amis.
Les échecs suscitent les passions par leur aspect stratégique, tenant les joueurs et les spectateurs en haleine jusqu’à aboutir au dénouement de l’échec et mat. Il s’agit d’un jeu qui demande concentration et réflexion pour parvenir au but ultime, stimulant ainsi vos fonctions cognitives et vous plongeant dans un cheminement intellectuel pour devenir un fin stratège, dans le jeu, mais aussi dans la vie.
Bien plus qu’un simple jeu de divertissement, les échecs ont toujours occupé une place importante dans la société, jusqu’à devenir un étalon d’intelligence et une mesure de QI entre les joueurs américains et soviétiques pendant la Guerre Froide. S’il est vrai que vous pouvez prendre du plaisir à jouer en amateur, pour vous amuser, vous allez rapidement être intrigué par les attaques, les approches, les coups et les stratégies inspirées des plus grandes parties de l’histoire du jeu, et que vous pouvez visualiser sur YouTube !
Nous vous proposons de découvrir dans ce dossier tout ce qu’il vous faut savoir sur le jeu d’échecs : son histoire, ses évolutions à travers les siècles, ses pièces si caractéristiques, leurs déplacement sur l’échiquier, et bien-sûr, les règles du jeu pour vous lancer et vous mesurer aux joueurs du monde entier. Serait-ce le début d’une belle aventure ?
L’histoire et l’évolution des règles du jeu d’échecs
Les jeux de table ont traversé les siècles avec une régularité étonnante… certains ont même vu défiler les millénaires ! Les civilisations aimaient se divertir avec des combats de pions, des lancers de dés, mariant habilement hasard et stratégie, fortune et réflexion, chance et compétence. Pas évident de dater avec précision la naissance du jeu d’échecs, même si les témoignages se rejoignent sur l’hypothèse la plus probable, avec une apparition au VIe siècle, bien loin de nos contrées occidentales. C’est en effet en Inde que la forme rudimentaire du jeu serait née, appelée « Chaturanga » .
Pour la petite histoire, l’inventeur du « Chaturanga », que l’on pourrait traduire par « jeu des quatre rois », aurait été membre de l’une des plus grandes castes de l’Inde. Notre homme, qui répondait au nom de Sissa, avait pour mission de distraire son prince… un genre de bouffon du Roi. Le monarque, satisfait de ses services, lui aurait alors demandé de choisir une récompense, qui de prime abord, ne manqua pas de le surprendre ! En effet, Sissa n’exigea que du blé, avec toutefois une spécificité : le roi devait placer un grain sur la première case d’un échiquier, puis deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, huit sur la quatrième, et ainsi de suite… De sorte que la récompense ne s’élevait non pas à un seul sac de blé, mais à 18 446 744 073 709 551 615 grains !
On devine déjà au travers de cette anecdote la dimension stratégique devenue une caractéristique propre au jeu d’échecs tel qu’on le connaît aujourd’hui. Mais avant d’arriver à notre version, les échecs ont traversé les frontières, et vu leurs règles évoluer selon une logique historique, géographique mais aussi parfois sociologique. Perse, Maghreb, Espagne Andalouse, Chine, Japon, Russie… les diverses conquêtes, notamment avec les Arabes qui se sont pris de passion pour ce jeu, les caravanes, les routes commerciales… les péripéties historiques ont porté les échecs aux quatre coins du monde sur près de cinq siècles. Chaque civilisation a alors fait évoluer les règles du jeu d’échecs selon ses traditions, sa culture et ses codes.
Le monde occidental ne déroge pas à la règle, puisqu’il a également apporté sa touche pour adapter les échecs et les rendre à l’image de ses valeurs, qui ont d’ailleurs elles aussi changé au fil des siècles. La symbolique des pièces s’est approfondie en Europe, notamment en Italie, avec les artistes qui se sont épris de ses pièces aux caractéristiques marquées. Pendant les périodes guerrières, le jeu devient le reflet de deux cours qui s’opposent, voire de deux armées. La pièce de l’éléphant que l’on retrouvait sur le jeu indien devient ainsi un « Fou ». Le chevalier devient un Cavalier, le char se transforme en Tour militaire… Le Roi et le Pion quant à eux restent proches des pièces originales, tandis qu’une autre pièce va prendre une importance capitale : la Reine, ou la Dame, qui marque l’apparition d’un élément féminin sur l’échiquier, répondant aux évolutions sociétales.
Le Moyen-âge fut une période cruciale pour les échecs. Les prémices des règles contemporaines du jeu d’échec ont été définies pendant cette période peu documentée de notre Histoire. Les déplacements sont ainsi parfois limités ou au contraire développés, les règles revues pour accélérer le jeu, jugé bien souvent lent, voire ennuyeux. Au XVIIIe siècle, ces modifications continuent, avec par exemple la Reine qui prend une force considérable et qui peut alors traverser l’ensemble de l’échiquier sans être limitée par des restrictions de mouvement. Le Fou et la Tour gagnent aussi en importance. Les pièces deviennent plus élancées, plus fines, plus racées, ce qui permet de diminuer la taille des échiquiers et de promouvoir la pratique du jeu.
Mais l’élément essentiel est la notion de stratégie qui arrive sous l’impulsion de François-André Danican Philidor, surnommé « le Grand », un compositeur et grand joueur d’échecs français qui a d’ailleurs vaincu le champion de l’époque devant Louis XV à Versailles. Il était alors âgé de… 10 ans ! Il révolutionne le déroulement des parties notamment au niveau des pions. Il dira : « Les pions sont l’âme de ce jeu ».
L’ampleur et la passion que provoque le jeu d’échecs entraînent des parties survoltées, et les compétitions commencent à se mettre en place dès le début du XIXe siècle. Les échecs sont structurés, des écoles dédiées voient même le jour. Le premier tournoi est organisé en 1851 à Londres, ainsi que le premier championnat du monde aux Etats-Unis. L’Autrichien Wilhlem Steinitz est sacré champion du monde, suivi en 1894 par l’Allemand Emmanuel Lasker qui conservera le titre pendant vingt-sept ans ! Parmi les autres dates clés, on peut également citer la création de la Fédération internationale des échecs (FIDE) en 1924, ou encore la Professional Chess Association à l’initiative du champion du monde Garry Kasparov en 1993.
Le jeu d’échecs retrouve sa vocation première, une représentation de guerre, lors de la Guerre Froide, pendant laquelle s’opposent les grands noms américains et soviétiques des échecs dans ce qui est alors une tentative de prouver la supériorité intellectuelle de l’une ou l’autre des deux superpuissances mondiales.
Les déplacements des pièces aux échecs et leurs caractéristiques
Nul besoin d’être Kasparov ou Philidor pour comprendre les bases. Il est possible de s’initier à tout âge au jeu d’échecs, et surtout, d’y prendre goût en quelques parties seulement ! Commençons par la base des règles du jeu d’échec pour débutant, à savoir le comportement des pièces. Le jeu se compose de 32 pièces, avec 16 blanches et 16 noires. Deux joueurs s’affrontent, et possèdent chacun les pièces suivantes : 1 Roi, 1 Reine, 2 Cavaliers, 2 Fous, 2 Tours et 8 pions.
Il est important de commencer votre initiation par un apprentissage dit « 101 », c’est-à-dire en maîtrisant les bases, avant d’aller plus loin et étudier les coups, les attaques et les stratégies.
Le Roi
Cette pièce est assez contradictoire : c’est à la fois l’élément le plus important du jeu mais aussi le plus faible après le pion. Le Roi ne peut en effet se déplacer que d’une seule case à la fois, mais dans toutes les directions. Il est tributaire des autres pièces, car il ne peut pas se défendre seul vu l’enjeu, qui n’est autre que la perte de la partie si cette pièce venait à être cernée.
Il est la principale cible de votre adversaire dont l’objectif est de le mettre « mat », signifiant ni plus ni moins que sa mise à mort, c’est-à-dire la fin de la partie ! Il est à noter qu’il est obligatoire de laisser au minimum une case entre les deux rois adverses. Les autres pièces doivent veiller constamment à le protéger des attaques adverses, ce qui devient de plus en plus difficile au cours de la partie, à mesure que les pièces sont éliminées de l’échiquier et que les lignes bougent. Le Roi possède une tactique spécifique de l’on appelle le Roque, et que nous découvrirons un peu plus loin dans ce guide.
La Reine (ou la Dame)
La Reine, que certains préfèrent appeler la Dame, est la pièce la plus puissante de l’échiquier. Il faut s’efforcer par tous les moyens de la conserver pour garder un atout de jeu considérable. Si au XVIe siècle, elle ne pouvait se déplacer que d’une case en diagonale, elle a depuis fait du chemin puisqu’elle peut désormais évoluer dans toutes les directions, peu importe le nombre de cases. Elle peut ainsi contrôler jusqu’à 27 cases ! Il faut bien réfléchir à son déplacement, car le camp adversaire va chercher tout au long de la partie à prendre cette pièce puissante et décisive.
Le Fou
Le Fou se déplace uniquement en diagonale, quel que soit le nombre de cases, restant toujours sur sa couleur initiale sur l’échiquier. Chaque camp possède ainsi un Fou de case noire, et un autre de case blanche. Cette pièce à longue portée peut par contre être gênée par les pions de son propre camp. Il faut en effet garder en tête, surtout en fin de partie, qu’un Fou de case blanche ne pourra jamais prendre une pièce adversaire sur une case blanche.
Le Cavalier
Le Cavalier a la particularité d’être la seule pièce d’un jeu d’échecs à pouvoir sauter par-dessus les autres pièces, peu importe la couleur. Son déplacement, à courte portée, est également singulier, puisque la pièce évolue en « L », changeant ainsi de couleur de case à chaque déplacement. Le Cavalier représente une arme redoutable, et redoutée, de par son imprévisibilité et la difficulté pour les débutants d’anticiper ses mouvements.
La Tour
La Tour est généralement jouée en dernier lieu, notamment du fait de sa position stratégique dans les angles de l’échiquier (elle peut d’ailleurs être considérée comme la représentation des tours d’un donjon féodal ou un mur d’enceinte). C’est pourquoi on retrouve souvent cette pièce en fin de partie. La Tour ne se déplace que verticalement et horizontalement, sans limitation du nombre de cases.
Le Pion
Le pion, qui se déplace toujours vers l’avant d’une case (ou de deux lors du premier coup, et en diagonale pour prendre une pièce adversaire), est la pièce la plus faible de l’échiquier. Elle a pourtant toute son importance, telle une infanterie, et possède de nombreux atouts. C’est d’ailleurs généralement la première pièce à être jouée, ne serait-ce que pour permettre aux pièces à longue portée de pouvoir évoluer plus librement.
Sous ses petites allures face aux imposantes autres pièces, le pion permet toutefois de contrôler les cases, voire de se sacrifier pour protéger une pièce plus importante (ou jouer un rôle de dissuasion). Et il possède encore un atout de taille, et non des moindres : une fois que le Pion a traversé l’échiquier pour arriver à l’autre bout, au niveau du front ennemi, il se transforme en une autre pièce, que peut choisir le joueur (Reine, Tour, Fou ou Cavalier).
La méthodologie du placement des pièces dans l’échiquier
Maintenant que les pièces sont connues, il reste encore à savoir comment effectuer le placement sur l’échiquier. Savez-vous combien il y a de cases sur un échiquier ? Il est composé de 8 colonnes et de 8 rangées, ce qui nous fait donc un total de 64 cases, de deux couleurs différentes, à l’instar des pièces du jeu d’échecs (blanches et noires généralement).
Les 8 rangées de l’échiquier sont numérotées de 1 à 8 (1 représentant la rangée inférieure), tandis que les colonnes font appel à un système de lettres, de « a » à « h » (« a » représentant la colonne la plus à gauche). Les cases ont ainsi toutes un nom spécifique, afin de faciliter leur identification au cours d’une partie (comme dans les jeux de bataille navale), et quel que soit le type d’échiquier utilisé. La première rangée abrite sur ce principe les cases a1, b1, c1, d1, e1, f1, g1 et h1 ; la seconde, les cases a2, b2, c2, d2, e2, f2, g2 et h2, etc.
Une fois à l’aise avec les bases des règles du jeu d’échec pour débutant, il est alors temps de passer aux diverses stratégies. Il ne faut pas perdre de vue que l’échiquier représente un champ de bataille, avec deux équipes adverses. Au-delà des colonnes et rangées, il est aussi composé de diagonales, également appelées traverses. Ces trois éléments sont capitaux et il faut essayer de les contrôler, tout comme il faut contrôler la moindre petite case pour ne exposer son Roi, directement ou indirectement.
Petite astuce pour commencer : il convient de placer une case blanche en bas à droite de chaque joueur. Les pièces blanches sont à mettre sur les rangées 1 et 2, tandis que les noires sont à installer sur les rangées 7 et 8. Concernant le placement des pièces aux échecs, il faut commencer par installer au coin de l’échiquier la Tour, puis le Cavalier et le Fou, dans cet ordre. La Reine, ou la Dame, est ensuite placée, elle doit toujours être sur une case équivalente à sa couleur. Pour avoir un moyen mnémotechnique, rappelez-vous que la Reine est coquette, et qu’elle assortit sa robe à sa case ! On retrouvera donc logiquement la Reine blanche sur une case blanche, et la Reine noire sur une case noire. Le Roi est ensuite installé sur la seule case restante. Sur la rangée précédant les pièces, les pions seront placés. Ils sont la première ligne du front !
Comprendre les règles du jeu des échecs
L’échiquier et les pièces étant maintenant positionnés, il est temps de s’attaquer aux règles du jeu à proprement parler. Chaque joueur va jouer alternativement en avançant ses pièces sur l’échiquier, ce dernier étant le nom donné au plateau de jeu de forme généralement carrée. C’est le camp possédant les pièces blanches qui va ouvrir le jeu et ainsi commencer la partie. Lorsque l’adversaire a joué, l’autre « a le coup » ou « a le trait ». Il n’est pas possible de passer son tour, ce qui peut être parfois handicapant notamment lorsque les seuls coups possibles sont considérés comme mauvais (on parle alors de « zugzwang »).
Lorsqu’une pièce est déplacée et arrive sur une case occupée par une pièce adversaire, cette dernière est alors capturée. Elle est retirée de l’échiquier dans le même temps. On parle de ce type de déplacement comme d’une attaque, puisqu’une prise est faite. Il est à noter qu’aucune prise n’est obligatoire, contrairement au jeu de dames par exemple.
Un coup ne peut être effectué par deux pièces de la même couleur dans le même temps, à l’exception du roque. D’ailleurs, une pièce ne peut aucunement se placer sur une case déjà occupée par une pièce de sa couleur. Il faut également se rappeler qu’à l’exception du Cavalier, les autres pièces ne peuvent en aucun cas passer au-dessus des autres pièces, qui sont comme des remparts. Les bords du plateau du jeu d’échecs ne sont pas franchissables.
Autre règle du jeu d’échecs à surtout toujours avoir en tête : « pièce touchée, pièce jouée ». Donc attention à vos gestes avant de vous emparer d’une pièce ! En effet, une fois la pièce prise en main, vous n’aurez d’autre choix que de la jouer. Vous pouvez tout de même changer de trajectoire avant de la poser définitivement sur le plateau de jeu. Enfin, pour tout ce qui a trait au mode d’attribution des couleurs en début de partie, le temps de réflexion de chaque joueur, du nombre de rondes dans un tournoi, etc., on reste sur des règles organisationnelles, et non propres au jeu en lui-même.
Les règles du jeu d’échecs : nul, pat, échec et mat, fin de la partie !
L’objectif du jeu d’échecs est de placer le Roi en situation d’échec. Les coups de l’adversaire convergent tous vers ce but, menant l’autre partie à ne plus pouvoir jouer de coup autorisé. Ainsi, le joueur qui « a le trait » mais se retrouve dans une impasse, va perdre la partie. Il ne peut absolument pas laisser son Roi en situation d’échec, ni d’ailleurs le mettre volontairement en situation d’échec. Pour cela, il doit tout mettre en œuvre, soit en prenant la pièce qui l’attaque, soit en changeant de place, soit en plaçant une pièce devant son Roi afin de le protéger. Le joueur qui place le Roi en situation d’échec peut l’annoncer en disant « Echec », mais ceci n’est aucunement obligatoire.
Le pat
Lors d’un pat, le Roi n’est pas encore en situation d’échec, mais le joueur ne peut plus effectuer de déplacement sans mettre son propre Roi en échec. La partie prend fin, même si le Roi n’a au final pas été capturé. Cette situation était d’ailleurs appelée jusqu’au XVe siècle « l’impasse », un nom qui illustre parfaitement ce cas de figure.
L’échec et mat
L’échec et mat est le but ultime du jeu d’échecs : mettre le Roi du joueur adverse en échec de manière à ce que l’échec ne puisse pas être paré. Le Roi est donc mis en échec, et surtout, le reste, quel que soit son déplacement ou toute autre action mise en œuvre.
Partie nulle
Il est possible que les deux joueurs se retrouvent bloqués. Ils peuvent alors décider d’un commun accord de déclarer la partie nulle. La « nullité » peut également être déclarée dans diverses situations, comme notamment :
- Si la même position se reproduit trois fois sur l’échiquier ;
- Si les deux joueurs ont joué chacun 50 coups consécutifs, sans prise ou sans poussée de pièce ;
- Si les pièces restantes sont insuffisantes pour mener à un mat ou un pat. C’est par exemple le cas s’il ne reste que les deux rois sur l’échiquier, ou avec un Fou ou un Cavalier.
Passez à la vitesse supérieure avec les coups spéciaux
Les règles du jeu d’échecs que nous venons de voir ne sont que les prémices des nombreuses subtilités propres à ce jeu passionnant. Il est ainsi possible de développer vos connaissances en apprenant de nouvelles techniques stratégiques qui vont contribuer à donner une autre dimension à votre jeu.
Le roque
Le roque est un coup spécial : c’est la seule règle du jeu d’échec où il est possible de jouer simultanément deux pièces d’une même couleur. En effet, lorsque le Roi et la Tour sont encore placés sur leurs cases initiales respectives, et qu’aucune autre pièce ne se trouve entre eux, le joueur peut alors bouger son Roi de deux cases vers la Tour, puis placer cette dernière à côté du Roi. C’est donc la seule situation où le Roi bouge de deux cases, et où la Tour passe au-dessus d’une autre pièce.
On parle de « petit roque » lorsqu’il est effectué sur l’aile du Roi, et de « grand roque » pour l’aile de la Reine. Le roque n’est par contre pas réalisable dans certains cas, à savoir :
- S’il y a une ou plusieurs pièces entre le Roi et la Tour ;
- Si le Roi ou la Tour ont déjà bougé de leurs places initiales avant d’y revenir ;
- Si le Roi est en échec, ou si une case qu’il doit traverser ou sa case d’arrivée sont soumises à une attaque.
La prise « en passant »
La prise en passant concerne les pions. Comme nous l’avons vu précédemment, un pion peut avancer de deux cases lors du premier coup. Si à cette occasion, le pion se retrouve à côté d’un pion adverse, l’adversaire peut alors au coup suivant prendre le pion qui vient d’avancer comme s’il n’avait avancé que d’une seule case.
La promotion
Si un pion arrive sur la dernière rangée adverse, ou s’il prend un pion qui se trouve sur cette dernière rangée, le joueur peut alors le remplacer par une pièce de son choix parmi le Cavalier, le Fou, la Tour ou la Reine, et ce, quelles que soient les pièces qui restent sur le plateau de jeu. Il est alors tout à fait possible que le joueur se retrouve avec deux Reines ou encore trois Fous.
La fourchette
La fourchette est une technique simple accessible aux débutants. Elle consiste à bouger une pièce de sorte à ce qu’elle menace deux pièces adversaires en même temps. Le joueur est ainsi assuré de remporter une de ces deux pièces au coup suivant.
Le coup du Berger
Le coup du Berger, plus rarement appelé également mat du Berger, est l’un des coups les plus rapides : le Roi est mat en seulement 4 coups ! Pour ce faire, il faut attaquer sans relâche la case f7, ou f2, avec la Reine et le Fou. En effet, cette case présente une faiblesse : en début de partie, elle n’est défendue que par le Roi.
Cette liste est loin d’être exhaustive, il existe en effet de nombreuses combinaisons possibles, de coups à jouer, c’est maintenant à vous de vous entraîner ! C’est en pratiquant que vous allez découvrir votre style de jeu, améliorer vos compétences dans la position des pièces aux échecs, chercher à connaître d’autres attaques… Ce n’est que le début d’une longue quête !
Les styles et les différentes tailles d’échiquier
Avec l’apparition des compétitions, les règles se sont de plus en plus normalisées dans un soucis d’égalité des chances et de compétition loyale. Attention toutefois, les normes peuvent tout à fait varier d’un pays à un autre, mais les fondements, les bases de jeu, restent équivalents.
Ainsi, la Fédération internationale des échecs (FIDE) impose des cases d’une taille comprise entre 5 et 6 cm dans le cadre des compétitions qu’elle organise. Elle recommande par ailleurs une hauteur de Roi de 9,5 cm. La Fédération d’échecs américaine (USCF) quant à elle prône des cases d’une taille comprise entre 5,08 et 6,35 cm, avec un Roi d’une taille de 9,52 cm, les décimales résultant de l’utilisation de l’unité de mesure du pouce plutôt que du centimètre.
Ces deux organismes sont par contre en phase sur le ratio du diamètre de la base du Roi par rapport à sa hauteur. Ce ratio doit être compris entre 40 et 50 % afin de permettre une fluidité dans le jeu et des conditions optimales. De plus, le diamètre de la base des pièces doit être compris entre 75 et 80 % de la taille de la case. On peut alors dire dans ces conditions que la combinaison pièces – échiquier fonctionne parfaitement en matière d’espacement.
Ces règles de jeu d’échecs entrent avec précision dans les détails, mais rassurez-vous, vous trouverez forcément un échiquier qui vous convient sans avoir à vous soucier de ces mesures… à moins d’avoir des ambitions de compétition. Et vous allez rapidement constater qu’il existe différentes tailles d’échiquiers (classiques, de voyage, géants…) ainsi que plusieurs styles graphiques, le « Staunton » était le plus courant. Les tables de jeu d’échecs soignent en effet de plus en plus leur design, devenant de véritables objets de décoration, voire des objets de collection. On en trouve ainsi de toutes formes (cubiques, circulaires, 4D…), mais aussi dans différents matériaux : onyx, bois, albâtre, verre… Ils sont tous plus beaux les uns que les autres, le plus dur sera de faire votre choix !
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